09 octobre 2010

Disours prononcé par notre présidente Rania Rahal, lors de la manifestation organisée le 27 mars 2010 par le MDF

Ni interdiction, ni obligation !


Bonjour, Gooiendag, Salam,

Pourquoi sommes-nous là ?
Nous vivons dans une société multiculturelle constituée d’une variété de personnes très différentes les unes des autres et c’est une richesse pour nous tous ! Cette richesse, il faut l’exploiter notamment, en apprenant à nous connaître.
Hors aujourd’hui, alors qu’un racisme particulier prend racine chez nous et contre beaucoup d’entre nous, et que les discriminations croissent, les politiques au pouvoir n’engagent rien pour inverser la tendance, au contraire ! Dans un climat de crise générale, ceux-ci travaillent surtout à cacher les vrais problèmes de société sous un pseudo-problème. L’enseignement n’est bien sûr pas épargné par cette crise alors qu’il est déjà inégalitaire. En effet, des mesures liberticides sont demandées à y être appliquées par nos propres acteurs politiques …
NON ! Il faut dire non !!
L’interdiction des signes convictionnels décidée dans l’illégalité et l’inconstitutionnalité les plus totales, sachant qu’elle cible principalement les filles portant le foulard, ne fait que rajouter un poids sur le dos de ces jeunes filles et femmes de notre société. En plus de subir la crise et les discriminations chroniques envers elles, ces jeunes filles et femmes vont maintenant être exclues pour le simple fait qu’elles exercent une liberté garantie par nos textes fondamentaux nationaux et internationaux.
NON ! Il faut dire non !!
L’enseignement est précisément ce qui est censé donner les outils nécessaire à l’émancipation et à l’apprentissage du vivre ensemble. Mais aujourd’hui, des acteurs de partis politiques demandent que la discrimination soit intégrée dans l’enseignement notamment en excluant les personnes qui désirent exprimer leurs convictions.
Comment pourrons-nous nous accepter les uns les autres adultes si on nous apprend dès le plus jeune âge à nous rejeter parce que différent les uns des autres ?
Non à l’exclusion des jeunes filles portant le foulard !
Leurs situations est déjà catastrophiques puisque recluses dans quelques écoles dites ghettos.
Pour remonter la pente, il faut donc d’urgence que l’enseignement redevienne comme il devrait être, c'est-à-dire gratuit, de qualité, démocratique et ouvert à tou-te-s. Nous exigeons un enseignement sans discriminations ni sociales, ni culturelles, ni religieuses et donc sans interdiction du port du foulard.
Il faut que l’école redevienne cet espace d’apprentissage et de rencontre.
Notre travail à tous consiste à faire tomber les stéréotypes et à priori à casser les préjugés pour justement apprendre à mieux vivre ensemble dans la diversité et le respect de chacun-e-s.
Moi, mesdames mesdemoiselles messieurs, j’ai choisi de porter le foulard et non je ne suis soumise à personne ! Personne ne m’a obligé à le faire et jamais je n’aurais accepté une telle chose.
Ni interdiction, ni obligation !
L’interdiction du port du foulard est toute aussi condamnable que l’obligation du port du foulard faite par un Etat ou des pressions sociales. Il faut garantir le respect du droit des jeunes filles et femmes de choisir de porter ou non le foulard !
Alors concrètement, il existe une solution. Nous demandons l’adoption d’un arrêté de gouvernement proposé par le groupe de travail Neutralité.be. Cet arrêté de gouvernement rappelle que le port du foulard à l’école est conforme aux normes conventionnelles, constitutionnelles et décrétales. Il est la solution pour en finir avec cette aberration et un premier pas pour aller vers un enseignement correct et libéré de toutes discriminations.
Je vous invite à prendre ce texte sur le site du groupe de travail www.neutralité.be
Nous ferons tout pour que nos droits fondamentaux soient respectés.
Merci à tous !

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